Première journée de notre road trip en direction de la Région des Lacs… Le chili est un très long et étroit pays. Puerto Montt est à quelques 1200km de Santiago, et cela représente moins d’un tiers de la longueur du pays !
Une seule route file du Nord au Sud du pays (et même du Nord au Sud du contient !), la Panaméricaine, ou Ruta 5. Elle longe les Andes tout le long, dont on suit les sommets enneigés et les (nombreux) volcans.
Une première remarque : ici c’est vert et très agricole. On croise cultures céréalières, arbres fruitiers et élevages de vaches et de moutons.
Nous passerons la nuit à Temuco, capitale de l’Araucanie, région d’où sont issus les seuls indiens à avoir résisté pendant des siècles (et encore maintenant) à l’envahisseur espagnol, les Mapuches.
La ville en elle-même n’a rien d’exceptionnel, nous n’y resterons pas et continuerons notre route vers Frutillar et Puerto Varas, dans la région des Lacs.
Ici, on pourrait se croire dans les Alpes. Vertes collines, bocages, petites églises et maisons colorées en bois, moutons et vaches, lacs au bleu azur et sommets enneigés à l’horizon. Les volcans en plus.
L’architecture typique allemande s’explique par une forte immigration germanique au 18/19° siècle. Du coup, il y a des Kuchen (gâteaux traditionnels) et des plats allemands à vendre à tous les coins de rue. Si on ajoute à cela le coté touristico-bourgeois, version « we à la montagne », les chalets de luxe et les boutiques design, vous comprendrez qu’on est pas archi fan. Le lac Llanquilhue, et son volcan parfait en toile de fond sont par contre magnifiques.
Le lendemain on s’échappe vers le Lago Todos los Santos, sur une piste en caillou en cul de sac. On y fera un très joli tour en bateau. Cet endroit est beaucoup plus authentique et calme que les villes précédentes. On peut y séjourner dans un camping. Il y a de nombreuses propriétés de gens importants sur le lac, avec uniquement un accès en bateau. Et au bout de ce lac tout en longueur, c’est l’Argentine, accessible en ferry.
Le « trop plein » de ce lac, le rio Petrohué, est un véritable torrent de montagne aux couleurs turquoises (qui s’explique par l’eau chargée en minéraux qui arrive dans le lac par les glaciers environnants). A mi chemin sur la piste, on peut s’arréter aux Saltos del Petrohué, de très jolies chutes d’eau.
On monte ensuite sur le volcan Osorno pour profiter de la neige et de la vue imprenable sur le lac Llanhuilhue. Pas de ski (trop cher, pas équipés etc…) mais une location de luges pour les enfants. On repartira de là tout mouillés, gelés mais les enfants sont ravis d’avoir dévalés les flancs d’un volcan en activité !
Puis on fait le tour du lac (la rive Nord est d’ailleurs beaucoup plus sauvage) et on traverse pour atteindre la côte Pacifique à Bahia Mansa, petite bourgeade de pécheurs aux cabanes colorées disséminées sur la colline qui surplombe la plage. C’est très joli et authentique. On achète un énorme merlu et une boite de crabe pour une misère, et s’installe dans notre cabane, dénichée à l’arrache par le vendeur d’une petite boutique en bord de route, après s’être fait planter par notre plan booking !
Ici tous les hébergements pas chers (40 à 60€ à nous 4) sont des « cabanas », cabanes en bois type mobilhomes dans des environnements très nature, regroupées en plusieurs cabanes type « village vacances » ou louées dans le jardin d’un particulier. L’avantage c’est qu’il y a une cuisine. L’inconvénient c’est que souvent on se caille un peu (chauffage au poële.. donc fin de nuit glaciale…)
Le lendemain on se balade sur le port ou des pécheurs sont en train de débarquer le contenu de leur pêche : des énormes algues qui se mangent ici, en les faisant cuire comme des légumes. On voit aussi des otaries dans la baie.
On craque pour un resto en bord de mer, ou on mange ceviche (poissons et crevettes marinées au citron avec oignons, herbes etc…), pastel de jaiba (chair de crabe cuite avec du parmesan, de la crème, de la mie de pain, du vin blanc et gratinée) poulpe et saumon archi frais.
Puis c’est le moment de rejoindre la région des Rios (rivières), qui comme celle des Lagos, comporte aussi beaucoup de lacs et de volcancs, mais est moins touristique.
On fait l’impasse sur le lago Ranco et rejoint directement Panguipulli puis le lac Calafquen
On trouve une cabane en bord de plage à Lican Ray et Mattei part directement pécher. Ça sera la thématique des deux jours suivant, vu qu’il a emmené sa canne télescopique et quelques appâts. On profite d’un magnifique coucher de soleil sur le lac. On remarque que cet endroit doit être plus animé lors de l’été chilien (janvier/février), il y a des pédalos etc…
Le lendemain, on continue à remonter vers Villarica et son lac du même nom. On a trouvé une super cabane entre Villarica et Pucon, qui sont deux villes assez touristiques. Du coup, on est au calme et les propriétaires sont supers sympas. Il y a une aire de jeux pour enfants et on peut même utiliser leur kayak. C’est les Cabanas Aylen.
Le lendemain, on part après Pucon dans un coin magnifique et complétement paumé autour du lac Caburgua. Il y a une petite rivière ou on peut se baigner en été, des petites collines vertes et des accès vers le volcan et le parc national. On repère ça pour une prochaine fois 🙂
Puis on remonte vers Temuco et on s’arrête le long d’une rivière, 5km sur la gauche après être sortis de Villarica (au panneau « poisson » 😀 ). On y accède en passant par le portail d’un local qui nous demande quelques pièces de « péage ». Mais on ne regrette pas cet énooorme investissement ! On se retrouve seuls au monde sur une plage de galets magnifique ou Mattei peut à nouveau pêcher et ou on pique-nique tranquillement.
On remarque que l’eau est basse, malgré un fort courant, ce qui rend compliqué toute pêche, du moins avec le matériel qu’on a…
On repart en milieu d’après-midi vers Temuco, puis les Saltas du Rio Laja, ou on a loué une petite cabane en bord de rivière (cabana borde rio laja). Le propriétaire est adorable et conseillera Mattei sur le meilleur coin et la technique pour pécher. Il lui montre une photo d’une énorme truite saumonée qu’il a prise à cet endroit. Malheureusement ça ne semble pas être la meilleure saison.
Le lendemain, retour pour Santiago pour rendre la voiture, s’arrêter dans un bar voir le match de foot (…) et prendre un bus direction Vina del Mar / Valparaiso (2h) ou nous passerons nos 3 derniers jours chiliens.
Pas de commentaires