Le Salar d’Uyuni – Sud Lipez et le désert d’Atacama au Chili

Après une journée de bus de Sucre et la traversée de paysages magnifiques, nous arrivons en fin d’après-midi à Uyuni.

 

Cette ville a des allures de bout du monde, avec ses rues poussiéreuses et venteuses. Il y a surtout des agences de tours. Heureusement, nous avons présélectionné la nôtre, et nous ne le regretterons pas, le tour avec 4×4 Quechua Connection, petite agence familiale n°2 sur Tripadvisor et plutôt bien située en prix (on est autour de 150€ + les entrées des parcs pour 3j tout compris) sera parfait sur toute la ligne.

On se couche donc pour partir le lendemain matin à 2 véhicules, 2 chauffeurs, un guide et 10 clients pour notre périple.

 

On commence par visiter un cimetière de vieux trains (les premiers trains boliviens, importés d’Europe et des Etats Unis pour la plupart). On peut grimper dedans pour des photos marrantes, avec le désert en toile de fond.

Puis on entre sur le fameux salar. Rapidement on est entouré de blanc. Il s’agit d’un lac asséché, et les minéraux (le sel en l’occurrence) ressortent sur le sol. Le sel, en séchant, y forme des craquelures hexagonales. Il y en a une croute de plusieurs dizaines de centimètres, et à certains endroits on voit de l’eau sous cette croute. Pendant la saison des pluies, tout est recouvert de quelques centimètres d’eau et on se retrouve avec un miroir géant reflétant le ciel et les étoiles la nuit.

On mange sur une table installée dans cet immense désert, puis c’est le moment de faire des photos amusantes, puisque l’immensité et l’uniformité de couleur du lieu permet de gommer toute les perspectives. On peut donc se faire écraser par un gozilla en plastique de 10cm, tenir quelqu’un au creux de sa main etc…

On passera la journée dans le salar, visitera une ile remplie de cactus dont certains ont vus les Incas (ils poussent d’un cm par an, et certains font plus de 5m…), des grottes, des fabriques de sel, des maisons en sel pour finir par un coucher de soleil majestueux…

On s’arrête dans un petit hôtel pas chauffé (ça sera la thématique de ces 3 jours : le froid et le vent !) pour une première nuit, puis on quitte le blanc pour… un peu toutes les couleurs du Sud Lipez.

Au programme, lagunes bleues, roses ou vertes, dunes et roches orangées, volcans enneigés, coraux pétrifiés, arbres de pierre et autres curiosités d’une nature sauvage et préservée ou on devine l’effet des forts mouvements des plaques tectoniques qui ont amené à la création des Andes, mais aussi celui de l’érosion de couches de natures différentes.

La mer recouvrait toute cette région il y a.. longtemps… et ainsi, on trouve toute sorte de coraux, algues et fonds marins fossilisés. C’est aussi cela qui explique que ce soit pleins de minerais (sel, boras, lithium etc…)

On voit des flamands roses (3 espèces différentes), un renard, des viscachas (sortes de lapins/chinchillas), quelques vicunas (vigognes, la famille du lama mais plus petites et élancées), des oiseaux et rapaces en tout genre…

Des algues et des minerais en suspension colorent les différentes lagunes.

Nous finissons la journée par un passage par des geysers qui crachent des jets de fumée à plusieurs mêtres de haut. On y voit aussi bouillonner de la boue dans de nombreux trous. Cela donne un paysage complétement lunaire et mystérieux. Nous suivons notre guide à la trace pour ne pas nous faire surprendre par un trou d’eau bouillante ou un jet… J

Nous sommes presque à la frontière chilienne quand nous arrivons au refuge ou nous allons passer la nuit. Les garçons partent faire un tour dans la piscine thermale à 35°. Super agréable… jusqu’à la sortie de l’eau ! On admire aussi les étoiles et la voie lactée… Sans aucune pollution lumineuse alentours c’est impressionnant, d’autant plus que ce sont des constellations qu’on n’a pas l’habitude de voir dans notre hémisphère. Au refuge, pas de chambres mais des dortoirs « par véhicule », au sol en gravillons et au sommier en béton. Pas d’eau chaude non plus, ni de chauffage. Il fera probablement  -10°C cette nuit. .. On s’emmitoufle dans le duvet (fourni par l’agence) + couvertures en restant habillés et… on a finalement presque eu chaud dans la nuit. Plus dur de se lever le matin par contre 🙂

 

Au réveil, on voit des flocons tournoyer dans le ciel. Le guide s’inquiète car s’il neige au Chili, le passage de la frontière pourrait être fermé. Heureusement il n’en est rien et après une dernière lagune et le désert de Dali (appelé ainsi car il ressemble au désert et aux énormes pierres qu’on retrouve dans certains tableaux du peintre), nous bifurquons vers la frontière.

LE DIAPORAMA DE CES 3 JOURS FABULEUX

 

 

Un gros minibus nous descendra jusqu’à San Pedro de Atacama. Après une vérification de nos sacs, un très bon repas dans un resto « ouvrier » proche de notre airbnb, nous nous installons et allons découvrir la ville ou nous resterons 5 jours.

Après la Bolivie, le Chili nous surprend par son développement : les infrastructures sont semblables aux pays européens, les prix aussi d’ailleurs… San Pedro étant de plus archi touristique, nous avons du mal à en voir les atouts. Ils sont sans aucun doute dans ses alentours.

La Valle de la Luna que nous visiterons durant une demi-journée, est LE tour à faire dans le coin. Ces paysages dignes des plus grands parcs de l’ouest américain (un mélange entre la Death Valley et Bryce Canyon) sont vraiment magnifiques, avec des amphithéâtres de pierre, d’immenses dunes se mêlant aux roches rouges érodées et aux étendues blanchies par le sel. On y voit encore une fois l’érosion des différentes couches, le travail des plaques lorsqu’elles se sont rencontrées, l’érosion liée à l’eau et au vent, le sel qui réapparait avec les pluies etc…

Nous devions faire les geysers Tatio, mais le véhicule de notre agence tomba en panne peu avant le départ… Attention aux agences, certaines ne sont vraiment pas sérieuses…

Le dernier tour que nous avons fait est une soirée d’observation des étoiles, en français par un astronome professionnel marié avec une chilienne. Ce passionné dispose du meilleur parc de télescopes publics du pays, et d’une passion contagieuse pour les étoiles. Nous avons pu voir les anneaux de Saturne, des galaxies, la mort d’une étoile.. Ainsi que des fragments de météorites lunaires. Mattei, passionné de cela était comme un fou !!  (Lire son article ICI – Bientôt 🙂 )

En dehors de ces excursions, nous avons visité un peu la ville qui se résume essentiellement à une longue rue poussiéreuse (encore…) bordée d’agences de tours, de bars, d’hôtels (chers !) et de restaurants…

Pour l’anniversaire d’Ilan, nous avons cependant profité du barbecue d’un très bon restaurant, la Casona, situé vers la fin de la rue principale (Caracoles).

Pour dormir, on recommande d’essayer de trouver plutôt un airbnb, car, à 4, difficile de trouver des hôtels à moins de 70€ !! Le nôtre était pas mal, un peu excentré et plutôt pratique… pas un plan de dingue cependant…

Enfin, avant de rejoindre Santiago en avion (40€ par personne), nous avons passé une nuit à Calama, grande ville plus authentique que San Pedro, ou nous avons pu commencer à apprécier l’ambiance des Fiestas Patrias, les fêtes nationales (ou on fête l’indépendance du pays) qui durent au moins 4 ou 5 jours autour du 18 septembre. Nous y goutons le Terremoto (tremblement de terre), boisson alcoolisée qui semble être LA boisson de ces fêtes : vin blanc (un peu muscat ?), grenadine et glace à l’ananas. C’est sucré, ça passe tout seul et ça tape plutôt fort !! On goute aussi aux anticuchos (brochettes) et à la viande grillée aux nombreux barbecues présents partout. Il y a aussi des pastels de choclo, une sorte de hachis parmentier au maïs.  Le nom des autres boissons : Tsunami, Replica…. On sent qu’ici les tremblements de terre et autres mouvements sismiques font partie de la vie quotidienne…

On quittera le Nord pour Santiago au petit matin, pour un vol de 2h longeant encore une fois les Andes.

 

2 Commentaires

  • Fab 1 octobre 2017 at 08:33

    Un rêve…
    Vraiment un des coins de la planète qui nous attirent le plus…. mais ils sont nombreux !
    Bises à vous 4 🙂

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  • jacques ferchaud 30 septembre 2017 at 06:54

    Voila un récit qui ne manque pas … de sel ! Il y en avait sur la table j’espère ?

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