Mexico… ou le début de notre périple latino-américain..

Arrivée à 17h30 à Mexico après un vol sans encombre. Nous récupérons notre voiture louée  via Autoescape auprès de America Rent a Car : 500 euros pour 3 semaines pour une Toyota Prius en très bon état. Puis en route, sans GPS et avec une carte sommaire vers San Juan Teotihuacan, à une soixantaine de kilomètres de Mexico, pour être au pied des pyramides le lendemain. Nous avons une vague indication de direction, mais impossible de rejoindre la route qu’on cherche, dans les bouchons de fin de journée de cette énorme métropole. Résultat, on tourne, on cherche, on attend, on se retrouve paumés en haut d’une colline à admirer les lumières de la ville, on demande, on repart, on redemande… et on finit par trouver l’autoroute tant convoitée, une station essence et quelques tacos avant d’arriver  minuit, par une route en terre à notre hôtel !! Pffiiiou !!

Le lendemain, on profite un peu de notre joli hôtel et de son jardin à la pelouse digne d’un golf (Hostel Quetzalcalli, cf la page « infos pratiques/bons plans : 700 pesos mexicains pour nous 4, copieux petits déjeuners compris) puis on rejoint à pied l’entrée des pyramides de Teotihuacan. On décide de prendre un guide français afin de mieux comprendre ce site immense (il y en a à l’entrée du site pour 600 pesos, soit une trentaine d’euros pour un tour de plus de deux heures).

Cette ville, à son apogée, soit environ 200 ans avant JC, comptait 175.000 habitants. C’était à l’époque la 5eme plus grande civilisation et on y trouve la 3ème plus grande pyramide du monde, la fameuse pyramide du soleil  (ici, on ne dit pas pyramide, mot venant de l’égyptien, mais teocalli). Encore aujourd’hui les descendants des Teotihuacan, parlant le nahuatl, sont l’ethnie indienne la plus représentée dans le pays.

 

Je vous renvoie vers le dernier article des enfants pour un résumé de ce qu’on y apprend.

Ce qui est saisissant c’est le développement de ce peuple : mise en place de canaux et d’égouts, de pente légère pour l’évacuation, utilisation du soleil comme « compas » pour réaliser des bâtiments d’une symétrie parfaite et des sols parfaitement droits,  utilisation de bassins remplis de quelques millimètres d’eau pour étudier les étoiles, créativité artistique etc…. Alors qu’à l’époque, vers chez nous, on était plutôt en mode barbare….  On se sent un peu honteux de la colonisation européenne et de l’hécatombe qu’ont causé les espagnols, tant par la conquête que les maladies importées…

Le site est particulièrement bien conservé, on voit même quelques peintures datant de l’époque. En effet, il faut savoir que tous les bâtiments étaient recouverts de stuc peints de couleurs vives.

Nous montons les 2OO et quelques marches de la pyramide du soleil pour profiter d’une vue plongeante sur l’ensemble de la ville. C’est dingue de se dire que seulement 60% du site a été exploré, et que, probablement, sous les collines environnantes dorment d’autres temples…

Le lendemain, nous partons pour Oaxaca, ville du centre du pays réputée pour son animation, son artisanat, sa cuisine, ses nombreuses fêtes locales et le maintien des traditions des communautés indiennes avoisinantes.

Sur la route, nous appréhendons la conduite à la mexicaine : sur les larges routes à deux voies, tout le monde se double même si quelqu’un arrive en face : chacun se pousse sur la « bande d’arrêt d’urgence » et ça passe. Vu les kilomètres de route de montagne et les nombreux camions, ça fait gagner un temps fou et c’est finalement plutôt une bonne idée quand on a capté le truc. Fred s’est très vite mis à la mexicaine, un peu trop pour moi !!

Il y a aussi d’énormes dos d’ânes, les fameux reductor de velocidad, très peu souvent indiqués, à surveiller de près donc.

Sur le bord de la route, on trouve un grand nombre de « Comedor » , petites cabanes ou on s’arrête pour manger, boire un coup… Des enfants vendent aussi des paquets de chips et autres babioles aux feux rouges.

Tous les villages que nous rencontrons sont très colorés. Les gens sont dehors. On sent l’ambiance latine à tous les coins de rue. Nous, ça nous va bien !! 🙂

C’est la saison des pluies, on arrive en fin de journée à Oaxaca sous des trombes d’eau. Juste le temps de rejoindre notre hôtel dans le centre (Paulina Youth Hostel, pas cher, très bon et copieux petit déjeuner, chambres quelconques / propreté moyenne, avec sdb commune, personnel très sympa) et d’aller manger  et c’est déjà minuit.

Pour ce premier repas, Fred teste direct la cuisine locale en prenant un alambre oaxaqueno : mélange de viande, chorizo, haricots et sauterelles ( !) grillées… Pas mal mais surprenant une fois qu’on identifie les bébêtes…. Katy et les enfants restent sur du plus classique : l’arrachera, viande de bœuf en morceau grillée avec des poivrons, oignons, tomate etc… Jusqu’à maintenant, on est plutôt très fans de la cuisine !! Surtout que tout est bon marché, on peut donc se faire plaisir …

Le lendemain, dimanche,  nous goutons l’ambiance de la ville : le zocalo, nom donné au Mexique à la place centrale est plein de monde. Différents groupes de musiques y jouent, les gens dansent, des stands de vente de nourriture, d’artisanat ou de jeux pour enfants sont répartis un peu partout. Le marché et l’ensemble des magasins sont ouverts. On peut y grignoter sur le pouce, acheter des sauterelles, des portions de mangues juteuses déjà découpées pour moins d’un euro et bien d’autres choses que nous n’identifions pas encore vraiment. L’architecture coloniale, très colorée est magnifique, donnant une ambiance chaleureuse à la ville malgré le soleil se cachant souvent derrière les nuages. On voit aussi des brigades de gens issus vraisemblablement d’associations sociales ou de quartier qui repeignent les murs, les trottoirs, nettoient la ville de fond en comble. Cela afin de préparer LA grosse fête de  Oaxaca, la Gelaguetza, qui a lieu les deux derniers lundis de juillet et rassemble les 7 communautés des alentours de Oaxaca autour de danses et festivités traditionnelles.

Nous visitons enfin  le musée qui est dans les batiments autour de l’église Santo Domingo : différentes salles retracent l’histoire de la région d’Oaxaca, de l’époque « mésoaméricaine » (=précolombienne) à nos jours. On y voit le sort subis par les indiens lors de la conquête espagnole, les constantes persécutions qu’ils ont subis jusqu’à aujourd’hui, ou cette province semble vouloir favoriser la mixité des cultures, la mise en avant des richesses culturelles de ces communautés et la tolérance. A voir, surtout que le bâtiment est très beau, et qu’un jardin botanique entoure l’ensemble.

Le lendemain, nous repartons en direction de l’isthme de Tehantepec. Sur la route, nous croisons de très nombreuses exploitations de Mescal, l’alcool local à base d’agave. Les champs d’agave, à flanc de montagnes sont très caractéristiques de cette région, puisque nous sommes sur « el camino de mescal ».

Tehantepec / Salina Cruz endroit assez peu touristique, plutôt industriel. Nous avons choisi de nous y arrêter simplement afin de couper la route Oaxaca – San Cristobal de las Casas. Le Mexique est un très grand pays. En moins d’un mois, nous serons contraints de faire des grosses journées de route afin de pouvoir rester plusieurs jours au même endroit dans le Chiapas et le Yucatan.  Et nous avons dû revoir légèrement à la baisse nos étapes. Les routes entre Mexico et le sud du pays sont très montagneuses. Ainsi nous avons fait l’impasse sur la côte Pacifique, qui était seulement à 200km de Oaxaca, mais 6h de route !! Pas de problème :on sera donc obligés de revenir ! Pour ceux qui ont un peu plus de budget, et qui comme nous veulent concentrer leurs visites sur le Chiapas et le Yucatan, il peut être plus intéressant d’atterrir directement à Cancun et de louer une voiture la bas, ou d’atterrir à Mexico et louer seulement la voiture à Tuxla Guttierez ou Cancun, que l’on rejoint en bus ou en avion.

On fait donc également l’impasse sur Tonala et sa côte, qui accueille chaque année en été des milliers de tortues marines qui pondent sur la plage, et direction le Chiapas et ses hauts plateaux.

 

 

Le paysage est magnifique : des montagnes érodées, des résineux duveteux et partout une herbe verte quasi fluo. On commence à voir le climat tropical à l’œuvre. On repasse de 36° à 25° au fur et à mesure qu’on monte au-dessus de Tuxla Gutierrez, la grande ville du Chiapas.

Nous arrivons à San Cristobal de Las Casas en fin d’après-midi ou nous resterons 4 jours.  Cette ville, dès la première minute nous fait une belle impression. Et ce n’est pas (que) le vent insurrectionnel qui y souffle qui nous fait dire ça.

Comme cela mérite bien un article entier, suite au prochain épisode !

2 Commentaires

  • Guylaine 13 juillet 2017 at 20:04

    Trop bien!! Profitez les copains.
    Je me souviens bien du marché de San cristobal et des femmes Chamula. C’est cool de revivre le Mexique à travers vous
    Des bisous à vous 4
    Guylaine and co

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    • katy_fsg 13 juillet 2017 at 23:38

      Coucou! Merci de votre message 🙂 On va justement demain dans les villages indiens autour de San Cristobal… des bisous. Katy

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